Joseph de Saint-George - HISTOIRE DU CHEVALIER

Joseph de Saint-George naît esclave en Guadeloupe le 25 décembre 1739 ou 1745. Il est l’unique fils de Guillaume-Pierre de Boullongne, colon et planteur, et d’une esclave Nanon. Il arrive en France, débarque, à Bordeaux, en 1753. Il y reçut l'éducation traditionnellement réservée à l’aristocratie. Il entre en pension chez Nicolas Texier de la Boëssière maître d’armes. Joseph de Saint-George s’impose comme l’un des plus fins escrimeurs de Paris. 

Mais il est avant toute chose un musicien, un violoniste virtuose, un grand compositeur et un chef d’orchestre. Musicien favori de Marie-Antoinette, il en devient son précepteur de musique, et fût proposé comme directeur de l’Opéra Royal. Il dût y renoncer face à la bronca raciste de la cour. Néanmoins Il fût le rival de Mozart.

 

Dès lors, il s’engage dans le mouvement des lumières et devient le premier franc-maçon à la peau noire.

Amis du Prince de Galles, de Condorcet proche du Duc d’Orléans, il s’engage après la révolution dans la Garde Nationale et devient colonel.

 

Il sera arrêté, le 4 novembre 1793, à Château-Thierry, suspecté de sympathie royaliste. Emprisonné 11 mois sous la terreur, il est libéré le 27 juillet 1794. Il est destitué de son commandement et révoqué de l’armé.

 

De 1795 à 1797 il retourne dans les Caraïbes sur l’ile de Saint-Domingue et y aurait aidé Toussaint-Louverture chef de la révolution haïtienne (1791-1802). 

 

Il meurt le 12 juin 1799, à l’âge de 54 ans d’un ulcère de la vessie, dans un état proche de la misère.

 

Une seconde mort le frappe au rétablissement de l’esclavage par Napoléon en 1802. L’ensemble de son œuvre musicale est alors effacées du répertoire.                                  .

Néanmoins, une petite revanche s’opère en décembre 2001. La rue Richepanse dans le 1er arrondissement de Paris (du nom du général ayant rétabli l’esclavage à la Guadeloupe sur ordre de Bonaparte) est débaptisée pour devenir la rue du Chevalier de Saint-George.